Les réseaux sociaux nous tirent hors de la réalité terrestre
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Les réseaux sociaux nous tirent hors de la réalité terrestre. Et que fait l'Église ? Elle s'y met également. Je ne veux pas cracher dans la soupe, parce que j'y participe également avec mes posts, mes vidéos tout en restant vigilant, critique et en explorant des pratiques pour contrecarrer les effets négatifs de ces réseaux.
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Les réseaux agissent comme un puissant aimant. Ils nous attirent dans le « cloud ».
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C'est le chemin inverse qu'a accompli le Christ en s'incarnant dans le monde. Il n'y a aucun texte de la Bible qui nous encourage à quitter la terre, sous-entendu le plancher des vaches, la réalité crue de l'existence terrestre. Les Réveillés du 19e siècle prônaient de se séparer du monde et dans la pratique, ça a produit bien des souffrances dans les couples, les familles et le tissu social où se vivait ce genre de spiritualité, parce qu'ils ont confondu se séparer du monde et se préserver de lui.
Je suis de plus en plus convaincu, même si je n'ai pas l'habitude de peindre le diable sur la muraille, que ces réseaux sociaux, qui ne sont pas en eux-mêmes diaboliques, sont utilisés par l'ennemi ancestral de Dieu pour nous séparer de la réalité terrestre. Plus une spiritualité se vit au contact et dans la réalité de son couple, de sa famille, de son entreprise, de son contexte social et politique, plus elle sera performante. Le Christ nous a montré l'exemple, lui qui a même lavé les pieds à ses disciples à défaut de leur laver le cerveau. Une église qui se construit à partir du « cloud », c'est une église qui n'est pas réelle. Elle se virtualise, d'autant plus que dans les réseaux sociaux, si on veut être vu, il faut développer un visuel agréable, léger. Vous êtes obligé de tourner la réalité en humour, mais en tout cas pas en compassion. D'ailleurs, comment transmettre la compassion par un discours, des images ? Celui qui a besoin de compassion a peut-être plus besoin qu'on le prenne dans les bras pour le consoler qu'un bon texte biblique qu'on lui lit à l'écran.
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L'Église, sur terre, se trouve en concurrence avec d'autres spiritualités. Comment pourrait-elle être plus vraie et juste que d'autres religions ?
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Cette image symbolique créée avec l'IA représente pour moi ce que devrait être le rôle de l'Église dans le monde. Elle émerge sur le plancher des vaches au milieu d'autres montagnes, d'autres religions. Ce qui la différencie des autres spiritualités, c'est la manière dont elle se développe lorsqu'elle s'ancre dans la réalité de ce monde, lorsqu'elle crée, à ses pieds, des îlots de valeurs, de bienfaisance, de compassion. Lorsqu'elle réconcilie des couples, des familles, des communautés politiques. Hélas, vous allez me taxer d'utopiste et de doux rêveur. Avec raison, mais elle a aussi démontré qu'elle en était capable et le diable ne se démène pas seulement dans le cloud, mais aussi, malheureusement, sur terre. Sauf que l'église dans le cloud sera encore moins performante que sur terre. À nous de choisir. Sachez que le Christ dit qu'on reconnaîtra le croyant à ses fruits (Matthieu 7:16-18).
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Les vraies valeurs du christianisme ne se développent pas dans le sommet, dans ce qu'on voit, dans le bâtiment de l'église. ni dans le culte, ni dans les réunions d'études bibliques, mais elles se transforment en fruits à ses pieds, dans la réalité quotidienne de ses membres. Dans la mise en pratique de ce qu'on aura entendu au culte.
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Quelques conseils pour contrebalancer les puissants aimants des réseaux sociaux
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O N'investissez pas trop dans les réseaux sociaux.
O Peaufinez et soignez les vrais acteurs ou actrices de la spiritualité, dans l'environnement immédiat de la communauté, dans le quartier où les gens peuvent se rejoindre à pied. Si le croyant doit prendre sa voiture ou le bus pour être consolé, soutenu, vous n'irez pas très loin.
O Le meilleur support pour transmettre la foi et le vivre en commun, c'est le repas. Un repas est plus fédérateur qu'un concert. Tout le monde aime manger et surtout, il a faim. Un moteur bien plus puissant que la faim pour un concert ou une activité socioculturelle où on injecte un brin de spiritualité.
O Dans la foulée du repas, vous pouvez développer une communauté de palier qui n'est pas une église de maison.