Les groupes, c'est l'avenir des communautés chrétiennes

16 Septembre 2024, 07:00am

Publié par Henri Bacher

Nous avons bien pris conscience que le développement des groupes d'études bibliques, de maison avait de plus en plus d'importance. Nous vous proposons d'amplifier ce mouvement, mais en le sortant de son contexte axé principalement sur «l'enseignement» de type scolaire. Nous mettons l'accent sur le développement d'une mini-communauté de vie qui ne développe pas spécialement une sorte de liturgie articulée sur la prière, l'étude. La colonne vertébrale sera le partage, l'entraide, le prendre soin des autres dans la mentalité de l'Évangile. Elle a comme but une activité très restreinte, dans un espace géographique qui peut se parcourir à pied. Le but ultime, c'est l'intégration dans une communauté plus grande.

Une parabole écologique pour appuyer nos arguments
Dans le clip ci-dessous, il y a tout un mouvement d'ONG qui essaye de freiner l'avance du Sahara vers le Sud. Leurs techniques m'inspirent pour proposer de faire une activité similaire pour rechristianiser l'Europe. Regardez d'abord le clip.

@boung80 La Grande Muraille Verte : Restaurer les Zones Désertiques en Afrique #ecologie #nature #ecosystem #desert #poutoi #fr #pourvous #explorer #foryoupage ♬ Conquerors - Matthias Förster

TikTok - Make Your Day

https://www.tiktok.com/@boung80/video/7385311552431295776?is_from_webapp=1&sender_device=pc

Comment exploiter cette parabole visuelle ?
Nous partons du principe que l’Europe est en train de devenir un désert spirituel, du point de vue chrétien. Avec, bien sûr, quelques grandes oasis, quelques grandes communautés rassemblant plusieurs centaines de personnes, mais dans l'ensemble, nous sommes dans un Sahara spirituel. Pour reconstituer une sorte de « muraille » pour freiner la désertification spirituelle, nous devons développer de petites entités, que nous appelons Fraterpoly, qui sont en réalité des petites communautés de palier. Ce ne sont pas des églises de maison.

Pourquoi voulons-nous mettre l’accent sur de petits groupes qui se rassemblent ou plutôt qui vivent à proximité ? Des personnes qui peuvent se voir vivre. L’évangélisation ne passe pas forcément aujourd’hui d’abord par l’enseignement, mais surtout par les modèles de vie que nous pouvons voir, toucher, avec qui nous pouvons communiquer, poser des questions, contester peut-être. Jésus a été celui qui voyageait parmi les gens, on le voyait manger, on le voyait aider, bénir, guérir, encourager. On le voyait aussi poser des questions aux puissants de son monde, aux intellectuels, aux prêtres. Mais ce questionnement, cette contestation n’était pas son but principal. Lui, il cherchait à être en contact physique avec les gens, c’était dans un espace où on pouvait le toucher, comme la femme de l’Évangile qui a touché son vêtement et qui a été guérie. Nous devons retrouver cette proximité que nous avons perdue avec nos cultes du dimanche matin pour rejoindre nos concitoyens.

Les avantages d'une telle activité
Comme ces personnes qui creusent la terre (dans le clip), il n'y a pas besoin d'être un spécialiste de la chose: juste être bénévole. Mener un groupe d'études bibliques nécessite déjà un minimum de bagage biblique et théologique que peu de gens possèdent dans nos communautés, même en s'inspirant d'un livre-guide. Par contre, être un bon conseiller ou conseillère en éducation familiale, en expérience matrimoniale, un bon bricoleur, un dépanneur occasionnel, un chauffeur pour faire le taxi en cas d'urgence, etc., ça existe largement. Ce que nous proposons, nous l'expérimentons. Ce ne sont pas des idées élaborées derrière un bureau.

Commenter cet article