Ce que veulent les jeunes
Ce post s'appuie sur un extrait filmé de l'émission Quotidien, pilotée par Yann Barthès. Sa chroniqueuse détaille les aspirations des jeunes par rapport aux médias. Nous allons les appliquer à ce que pourraient attendre les jeunes de nos communautés chrétiennes, puisque nous sommes aussi des transmetteurs de messages, au même titre que les médias.
Ils ne veulent plus réfléchir en fait... suis impressionné
C'est le premier commentaire sous le clip. Ben oui! Ils ne réfléchissent plus comme vous. Désolé! C'est bien ça le problème, aussi dans nos communautés, nourris au lait culturel de l'école républicaine. Ce n'est pas pour autant qu'il faut les mépriser. Avec leur intelligence émotionnelle, ils ne lisent plus vos bouquins, mais ils développent d'autres aptitudes que vous ne connaîtrez jamais, avec votre cerveau gauche.
En s'appuyant sur le commentaire de la chroniqueuse, voici comment tenir compte de ces souhaits
Ce sont les réseaux sociaux et les influenceurs qui sont les nouvelles références de ces jeunes. Vous n'allez pas organiser vos cultes comme le plateau de monsieur Barthès, mais par contre, vous pouvez utiliser la manière dont les messages sont formulés dans ce nouveau contexte culturel. L'utilisation de leur vocabulaire. Leur manière d'utiliser leur corps, leurs mains, leurs visages, leurs mimiques. Même si la chroniqueuse lit un texte, c'est un texte rendu vivant. Il est surtout composé pour une déclamation publique. Il est joué, exprimé par toute la personne et cerise sur le gâteau, la chroniqueuse est charmante. Surtout, elle croit à ce qu'elle exprime, comme une évidence.
Ils préfèrent regarder une vidéo de trois minutes plutôt que lire un texte. Il faut que le contenu soit ludique, intelligible, simplifié (non pas simpliste). La parabole dont nous usons à souhait rempli bien cette fonction, puisque on raconte une sorte d'histoire qui résume tout un univers, dont il faudrait plusieurs pages de textes pour expliquer sa pertinence.
En qui et en quoi font-ils confiance? Le statut du pasteur ou de la pasteure leur importe peu. Ses diplômes, ni le nombre de bouquins qu'il a écrit ne les impressionnent plus. Ils vont faire confiance à celui ou celle qui aura expérimenté pratiquement ce qu'il professe du haut de la chaire. Ce qui a comme conséquence qu'il peut en parler. Il ne pourra peut-être pas à chaque fois avoir expérimenté son message, mais ça le forcera peut-être à solliciter l'aide d'une autre personne qui le fera à sa place. Dans le système scolaire, on demande à l'instituteur de savoir bien calculer, mais on n'ira pas exiger qu'il sache être un bon gestionnaire de son propre patrimoine financier. Le pasteur est aussi parfois un bon instituteur spirituel, mais qui laisse à désirer sur sa conduite chrétienne.
Ils mettent l'accent sur la transparence des intentions. Ils ne veulent pas être manipulés, ni conditionnés pour entrer dans la danse. Il faut absolument apprendre à créer un espace de liberté entre eux et la foi chrétienne. Exit la culpabilisation, la contrainte familiale ou socio-culturelle.
Des messages qui donnent des solutions. Dans le clip, on parle de journalisme de solution. Souvent, nous développons de grandes doctrines, des messages remplis d'idéaux difficiles à atteindre, au lieu d'offrir des solutions pratiques. Dans ce sens, nous préconisons aussi le développement des capsules éducatives.