La naissance d'une reine: idée de prédication
Pour cette idée de prédication nous nous inspirons à nouveau du théomimétisme, cette manière de s'inspirer de la création de Dieu pour mieux le comprendre. Le sujet principal, c'est la notion de transformation ou d'évolution dans la vie spirituelle.
Une spiritualité intégrée dans des processus qui sont interconnectés
Nous avons trop longtemps, à cause du mode de fonctionnement de la culture de l'écrit, favorisé une vision fragmentée, un facteur très important pour mettre au point la civilisation actuelle: technocratique, numérique, scientifique. Mais ce type d'approche prend l'eau, non pas dans le monde scientifique, mais dans tout ce qui concerne les relations entre les humains. La relation au divin s'en trouve aussi affectée.
Comme nous ne sommes pas Dieu, nous ne pouvons jamais appréhender la réalité dans sa globalité et faire travailler ensemble la raison et le monde émotionnel. Nous ne savons pas interconnecter ces deux mondes.
Pourquoi avoir choisi la naissance d'une abeille?
Il est question, ici, d'une problématique centrale pour devenir chrétien. Comment comprendre la nouvelle naissance? Le protestantisme et par ricochet les évangéliques ont mis l'accent sur le processus «effet de retournement d'une crêpe». On prend pour exemple, la conversion de l'apôtre Paul, sur le chemin de Damas (Actes 26:1-11 / ou de Corneille (Actes 10:1-8). Ils deviennent chrétien comme on retourne une crêpe. En quelques minutes ou en quelques jours pour l'apôtre. Est-ce une construction théologique à partir d'une phrase tirée d'un texte? La valorisation de la fragmentation pour mieux comprendre? C'est pourquoi, nous prônons d'avoir aussi recours à des modèles de la Création de Dieu pour mieux saisir les processus de transformation. Sans nier «l'effet crêpe» qui s'est adossé à une catéchisation générale d'une société (en Europe), nous pensons aujourd'hui, qu'il faut changer de perspectives.
Quelques enseignements à tirer de ce clip
O La vie de cette reine commence dans un cocon. C'est le fameux «rentrer en soi-même» (Ésaïe 44:19 / Luc 15:17). La porte d'entrée à la spiritualité réformée et évangélique met en avant l'école. On entre dans la spiritualité par l'enseignement et l'apprentissage de type scolaire. Le cocon, c'est aussi le désert. Jésus n'était pas toujours dans le faire, dans l'action, dans le monde miraculeux. Il passait aussi du temps dans le «désert» ou à la «montagne» (Matthieu 14:23). Il faisait un va-et-vient entre le cocon (le désert) et la vie active. Lui, savait comment interconnecter l'intérieur et l'extérieur. Les pères du désert de l'Antiquité tardive sont un autre exemple, mais qui ont eu tendance a favoriser le désert au détriment de la vie parmi leurs concitoyens.
O Il n'y a pas de normes temporelles pour cette maturation comme pour l'abeille, c'est le principe qui nous intéresse. Pour l'humain, celui qui tient le cocon dans sa main, c'est Dieu et il n'est pas toujours pressé.
O C'est la reine qui découpe l'enveloppe du cocon. C'est elle qui décide, comme pour le fils prodigue, qui a décidé par lui-même, de rentrer à la maison du Père.
O Comme nous avons parfois forcé ce cocon de l'extérieur, pour libérer le pauvre pécheur de son carcan, nous avons fait naître des chrétiens dont la maturation spirituelle est restée embryonnaire. Nous avons donc dû les mettre en couveuse et parfois ils portent, toute leur vie, les séquelles de cette expérience (1 Corinthiens 3:2).
O Il y a un autre principe qui est mis en valeur par cette «reine de spiritualité», c'est celui du petit commencement, de l'importance de l'individu, du petit être plein de vie. Elle va pondre toute sa vie et permettre que le peuple des abeilles pollinisent les fleurs et participent au maintien de la vie sur terre. Comme le chrétien. Comme Abraham qui est devenu le père d'une grande nation.
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