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ÉGLISE. CULTURE. NUMÉRIQUE.

Comment renouveler nos études bibliques?

22 Mai 2023, 07:00am

Publié par Henri Bacher

Nous vous proposons de consulter un clip, expliquant comment une prof de l'enseignement scolaire, organise sa classe. Ça nous permettra d'en tirer des conclusions pour notre manière d'enseigner la Bible.

Quelques postures d'enseignant à éliminer d'emblée

La posture d'autorité
Comme la majorité de nos pasteurs sont formés selon le modèle classique du système scolaire, on leur a appris à savoir ce que les autres devraient savoir. Ils se placent donc comme celui qui sait et qui transmet comment ses ouailles doivent croire et se comporter. C'est en même temps une position d'autorité. Dans le village alsacien, où j'ai grandi, le maître ou la maîtresse d'école partageaient leur position d'autorité avec le maire, le pasteur ou le curé. Ce modèle s'est encore amplifié dans notre monde culturel actuel, dans nos sphères religieuses, où l'on engage un pasteur plus en relation avec son diplôme moins en tenant compte de son parcours de vie. Il est clair qu'un diplôme peut très bien se marier à un parcours de vie. Les nouveaux modèles de formation partent du talent et non plus du savoir ou de la position dans la 
hiérarchie du cursus scolaire.

La posture «verticale»
L'enseignement qui passe du haut vers le bas. Le rôle de cette enseignante, c'est avant tout celui de faciliter «l'horizontalité». Elle se positionne comme une facilitatrice. Elle joue le rôle du gendarme sur un carrefour. Elle organise le «trafic» entre les participants. Elle met à disposition les ressources. Elle fait travailler en groupe. La principale influence ne vient pas d'elle, mais de l'assemblage des connaissances entre les participants et de leurs facultés de chercher ailleurs les informations dont ils ont besoin. 

La posture «sérieuse»
On ne rigole pas à l'école, on bosse. Une étude biblique, se fait sérieusement. Pour étudier il faut être assis pour pouvoir se concentrer. Observez dans le clip comment les élèves se déplacent, investissent leur espace de travail. Comment ils communiquent entre eux. Ce qu'on a plus ou moins accepté, surtout dans les communautés «chaudes» avec la louange musicale, quand les participants se contorsionnent, lèvent les bras, esquissent des pas de danse, ne s'appliquent pas aux études bibliques. Pourquoi? On n'imagine pas apprendre, sans se concentrer, en fronçant les sourcils. D'ailleurs on utilise bien l'expression «se triturer les méninges». Nos études bibliques ressemblent souvent à du «remu-méninges».

La posture «directoriale»
Une doctrine est un cadre. Une étude biblique, ressemble à l'apprentissage d'un code de la route spirituel. Le pasteur est souvent un «cadreur spirituel». Comme le cadreur en cinéma qui définit la prise de vue à réaliser selon un scénario prédifini. Dans ce clip, l'enseignante apprend aux élèves à découvrir par eux-mêmes les solutions. Elle sera bien sûr là pour rectifier aux besoins les erreurs de lecture, d'interprétation. Elle parle d'expérimentation. Laissez-vous votre auditoire expérimenter un texte biblique au lieu de lui imposer l'interprétation officielle qu'on vous a appris à la faculté?

Propositions d'une étude biblique interactive avec des techniques visuelles

 

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