Festival estival de paraboles visuelles (02)
Cette parabole visuelle tourne autour de la manière de voir notre réalité.
La réalité, une histoire de perspective
Notre réalité se voit différemment selon qu'on la regarde de notre point de vue ou lorsque Dieu la regarde.
L'origine de ce montage au centre de l'illustration
Notre voisine, par un geste maladroit, a fait tomber un lampadaire dont le luminaire s'est cassé. On aurait dû le jeter, mais j'ai eu l'idée de le planter sur un vase existant avec une plante. Ceci pour montrer deux choses:
O Dieu arrive toujours à recycler nos cassures, nos déboires pour en faire quelque chose de nouveau, à condition de lui faire confiance.
O La deuxième chose, c'est de devenir nous-mêmes créatifs. Il va peut-être nous inspirer, mais il ne fera pas le travail de création à notre place ou à notre insu.
Décryptage de l'image
O Comment Dieu voit-il notre existence?
À la fois, il voit tous les détails, mais en même temps, il connaît toutes les ramifications de nos vies, nos interréactions, nos forces, nos faiblesses. Dieu est un systématicien, tout en étant un excellent analyste. Il travaille surtout en systémique, tout en peaufinant le détail.
O Comment nous, nous voyons notre existence?
Comme nous sommes maternés (depuis la maternelle!) par l'école, nous appréhendons TOUJOURS notre vie par le biais du détail. L'école nous apprend à commencer par le détail, comme lorsqu'on apprend à lire. On commence d'abord par la lettre, on continue avec le mot et puis on compose une phrase. Toute notre spiritualité issue de la Réforme et des Réveils du 19e siècle raisonne ainsi. Comme ici sur l'image, lorsque j'ai extrait des détails.
Quelles sont les conséquences de ce travail d'analyse basé sur le détail?
Nous allons surtout valoriser ce qui nous fait mal, comme l'accent qu'on va mettre sur la cassure (en rouge). On bien, on va extraire une partie qui nous semble la plus importante à traiter, comme le globe cassé et la plante. Ou bien nous allons nous concentrer sur le vase porteur en disant que c'est là que se trouve le problème. Il faut changer la base. C'est ce qu'on propose souvent comme conversion: change de vase, change de fondement et tout ira mieux.
L'homme global n'est pas non plus la solution
Il passe son existence à niveler les problèmes. On le dit optimiste. Il sait bien qu'il souffre quelque part, mais il est assez fort pour sublimer cette souffrance ou faire comme moi, avec ce globe cassé, transformer sa vie en œuvre artistique.
Le rôle du Saint-Esprit
Il n'y a que Dieu qui peut nous voir comme on est, aussi dans notre globalité. Il connaît nos faiblesses, mais aussi nos forces. Il peut nous révéler comment il nous voit. Tout récemment, nous avons discuté avec une amie qui se jeaugeait, à partir de ses cassures, de ses faiblesses. Elle se trouvait nulle. Dans la prière Dieu m'a donné une image, aussi contrôlée par mon épouse, celle d'une belle femme qui a accroché dans ses cheveux une belle fleur exotique. Dieu lui disait: Je te vois comme une personne qui a une apparence agréable. Je te vois quelqu'un de « beau », pas forcément physique, mais avec une beauté intérieure. Dieu lui a donné l'image générale de sa personne. Il n'a pas mis le doigt sur les cassures, même si parfois, il le fait, parce que la cassure est tellement énorme qu'elle sature toute la personnalité.