Idée de prédication pour un enterrement
Cette idée s'applique pour l'enterrement d'une personne croyante. Du fait que dans l'auditoire, il y a de fortes chances qu'il y ait des pas-encore-chrétiens, vous pouvez montrer vers où le croyant est parti. Ce serait donc, plutôt une sensibilisation à l'au-delà dans un monde qui pense, en général, qu'il n'y a rien après la mort.
Le but premier
Ce n'est pas de faire peur. Ne parlez ni d'enfer, ni de paradis, mais éveillez de la curiosité, en vous appuyant sur la Création de Dieu. La Bible n'est qu'un vieux livre religieux pour la plupart des personnes qui ne fréquentent plus une église. Par contre, les exemples tirés de la nature, du monde des étoiles, des galaxies, attirent un peu plus l'attention.
Une histoire d'un scientifique qui a eu raison trop tôt
C'est l'histoire de Fritz Zwicky, un suisse sorti avec un doctorat en physique de l'École polytechnique fédérale de Zürich en 1922. La même qu'a fréquenté Albert Einstein. Il se dirige vers l'astronomie, dont il va faire sa passion et son occupation principale de scientifique, en Californie, à l'observatoire du Mont Wilson.
C'est le premier, à la suite de ses observations, en 1933, qui suggère la présence d'une matière invisible entre les galaxies. Cette idée lui est venue après l'observation d'un amas de galaxies situées dans la constellation de la chevelure de Bérénice, à quelques 150 millions d'années-lumière*. Il nomme cette matière: «matière noire». Zwicky est intrigué par la grande vitesse de rotation et de déplacement de certains objets (des galaxies aussi vastes que la Voie lactée). Ils devraient quitter le système qui pourtant reste stable. Il en déduit que quelque chose les retient. Avec autant de vitesse, la gravitation ne suffit plus à maintenir l'équilibre de l'ensemble. Comme des toupies folles, les galaxies devraient être éjectées hors de la structure. Il ne peut pas voir la «matière noire», mais il en déduit à partir des effets visibles de comportement des galaxies qu'il y a quelque chose qui les retient.
* Pour de plus amples explications: Ces savants qui ont eu raison trop tôt (page 209 à 217), Laurent Lemire, Ed. Tallandier, 2013
Utiliser la Bible comme effet-miroir (1 Rois 19:9-18)
Lorsque Élie rencontre Dieu dans la montagne, il ne le voit pas, comme on ne peut voir la «matière noire». Par contre, Dieu se manifeste, par un vent violent suivi de cataclysmes. Puis il y a un tremblement de terre, puis un feu, mais Dieu n'y est pas. Dieu ne se matérialise pas dans les phénomènes de la Création. Y croire, c'est de l'animisme. Comme pour Zwicky qui a déduit qu'à partir des effets visibles de rotation et de vitesse, il y avait une force qui les retenait ensemble, ainsi Élie a compris que Dieu «approchait». Un peu comme l'on entend une voiture qui approche, rien qu'au son du moteur.
Toutes les fois, où on parle de hasard, quand on dit «j'ai eu du bol», c'est le Dieu qui approche, sans se montrer.
L'église devrait être cette «révélatrice» de la «matière noire». Cette montreuse qu'il y a une force invisible derrière ce que nous vivons sur terre. Mais elle a souvent failli, parce qu'elle en doutait.
Comme conclusion de votre message
Zwicky n'a pas été pris au sérieux par ses collègues astronomes...pendant 40 ans! Il avait eu raison trop tôt. En spiritualité chrétienne, vous serez peut-être dans le même cas, mais à l'inverse, vous allez peut-être vous rendre compte, à votre mort, que c'est trop tard et que vous allez regretter, de n'avoir pas cru dans ce Dieu invisible.
Quelques conseils pratiques
- Vérifiez avec la famille en deuil qu'elle serait d'accord avec ce thème de prédication. En acceptant, elle deviendrait participante à une action d'évangélisation.
Pour donner suite à votre message, disposez à la sortie des flyers (modèle ci-dessous) qui pointent sur une page de blog qui montre comment se connecter avec ce Dieu invisible.
Cette page fait partie d'une suite de 5 épisodes que votre public pourra éventuellement consulter pour en savoir davantage. Comme nos concitoyens ne sont absolument plus catéchisés, c'est une manière de survoler un embryon de catéchisme, conçu comme fresque visuelle.
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