Catéchisme innovant pour ZOOM
Le plus grand problème du christianisme aujourd'hui, c'est que peu de gens, en Europe, sont «catéchisés». Depuis presque deux générations, l'arrière-plan religieux-culturel du monde occidental s'est vidé de son contenu. Au profit d'autres représentations religieuses venues d'ailleurs. Le pire, c'est que les églises pensent utiliser un vocabulaire religieux compris encore par une majorité. Par exemple, qu'est-ce que le paradis des chrétiens a à voir avec celui des combattants islamiques qui accèdent au paradis rempli de vierges? Les médias nous parlent plutôt de ce dernier paradis. Donc, nous sommes en face d'une jungle de significations incompréhensibles. Comment réagir?
L'obsolescence du catéchisme hérité des réformateurs comme Calvin et Luther
C'est bien là notre problème principal pour aujourd'hui. Ce catéchisme a été construit sur le modèle de l'écriture (dans le sens grammatical du terme). Lorsqu'on compose une phrase, on commence par le sujet (le mot), puis par un verbe et un complément. La signification de la phrase vient lorsqu'on a terminé l'assemblage du sujet (du mot), du verbe et du complément. Dans le catéchisme réformé, luthérien ou évangélique classique on commence toujours par le sujet. Le catéchisme de Luther est basé sur des questions qui ne partent pas d'une compréhension globale de la réalité spirituelle, mais d'un «détail» (un mot) de la réalité spirituelle. On assemble une phrase, un «catéchisme» à partir des détails. Il ne faut pas oublier que le contexte spirituel des réformateurs était très différent du nôtre. Leur public avait une compréhension globale de la réalité avec Dieu. Par exemple, la notion de paradis et d'enfer était claire. Les réformateurs ont surtout trié dans le fatras des expériences spirituelles et il a fallu reprendre le «détail». Ils ont simplifié la «phrase», mais ils n'ont pas complètement chamboulé la portée de la spiritualité chrétienne. Le Christ est resté Sauveur du monde. Aujourd'hui, il n'y a plus cette compréhension globale qu'avaient les gens du Moyen-Âge. La religiosité est devenue multiple, multiforme. La culture d'aujourd'hui est fortement imprégnée par l'image statique ou animée. Or, on appréhende l'image avant tout dans une vision globale. Une peinture, par exemple, ne se perçoit pas en commençant par assembler les détails de la peinture. On a d'abord une vision et une compréhension globales.
Comment recréer un catéchisme qui se préoccupe d'abord de l'aspect global au lieu d'insister sur le détail?
C'est bien là le défi, mais il n'est pas étranger à des aspects qu'on retrouve même chez un écrivain biblique comme Paul. Par exemple, lorsqu'il utilise l'image du corps, il s'appuie sur une vision globale pour arriver dans le détail:
1 Corinthiens 12:27 (BFC)
Or, vous êtes le corps du Christ, et chacun de vous est une partie de ce corps.
Notre public demande d'abord de comprendre la portée de la spiritualité chrétienne. Il veut en voir la «peinture» globale. La finalité. A partir de là, il va peut-être avoir envie d'aller dans le détail. Et ce détail devra correspondre à la «peinture».
Christoville:
Un exemple de catéchisme basé sur une image globale
(se prête très bien pour un catéchisme Zoomé)
Nous avons imaginé de partir d'un plan de ville. La cartographie a une grande importance dans la transmission visuelle. Ce catéchisme comporte dix modules, non pas construits dans une logique linéaire et systématique, mais en interaction. Pour chaque module il y a un clip vidéo. On peut n'en utiliser qu'un seul ou commencer au milieu. Il est conçu pour des jeunes et des adultes à partir de 12 ans.