Quand un morceau musical d'inspiration chrétienne devient un phénomène mondial: Jerusalema

11 Juillet 2022, 08:00am

Publié par Henri Bacher

Quand un morceau musical d'inspiration chrétienne devient un phénomène mondial: Jerusalema

Ce clip faisant référence, sans aucun doute, au christianisme a fait le tour de la terre (Ngilondoloze / Garde-moi. Voir ci-dessous la traduction en anglais). On estime à plus de 400 millions de clics sur ce thème musical servant à des performances (des challenges) de danse en groupe. C'est la création du DJ sud-africain Kgaogelo Moagi, alias Master KG. Il explique qu'«au départ, cette chanson, c’est simplement une histoire de paix, d’amour et de vivre ensemble».

Quand Dieu se passe des églises pour se faire connaître

Bien sûr, vous me direz qu'on n'y mentionne pas le Christ et que c'est un message subliminal, sauf que son titre fait référence à Jérusalem, haut lieu des trois monothéismes. Ne pourrait-on pas penser que le Dieu de l'univers est derrière cette fabuleuse entreprise de «vulgarisation» de la bonté de Dieu pour tous les hommes. Imaginez cet impact de faire chorégraphier le message de l'amour et du vivre ensemble dans un monde qui se bat aux portes de l'Europe et ailleurs: hommes et femmes de toutes races, enfants, adultes, pauvres ou riches, avec des danseurs au physique de top-modèle, mais aussi des physiques de monsieur et madame tout le monde. Pour moi, ces performances ressemblent à des rituels à la gloire du Créateur, bien plus riches que nos liturgies du dimanche matin où il manque souvent l'enthousiasme et la joie de «danser» pour Dieu. Notre joie est tellement intérieure.

N'allez pas sur TikTok, mais utilisez-le

C'est le titre du post que j'ai publié récemment pour montrer que nous devons prendre appui sur ce qui se fait sur les réseaux sociaux pour y intégrer le message chrétien. Sans produire des clips «homemade» avec notre propre charabia religieux que les gens ne connaissent plus. Ce prêtre mexicain a compris parfaitement la transculturation de l'évangile. Hélas, dans nos facultés de théologie, on n'apprend pas à danser! Ceci dit, je pense que les cathos sont mieux outillés pour entrer dans la culture numérique, de par leur ADN culturel hérité du Moyen-Âge.

Remarquez que le prêtre sort de son église, Bible en main. Il a aussi l'avantage, de par son habit sacerdotal, d'être parfaitement repéré comme représentant du monothéisme chrétien. Cette acculturation, il faut la «lire» d'une manière visuelle: la foi chrétienne est l'expression d'un corps spirituel en mouvement, mais qui «ondule», comme une liturgie, un rituel. Ce groupe mexicain exprime la joie d'être ensemble et de faire des choses ensemble dont ils sont fiers. Nous les protestants, on est surtout fier de nos connaissances intellectuelles, de nos doctrines bien charpentées. Le prêtre à un moment donné fait le signe de la trinité avec trois doigts. Il est au milieu de ses paroissiens, il est au même niveau et je pense que certains dansent mieux que lui. Nos pasteurs se différencient souvent, pas toujours, bien sûr, par leurs diplômes de préférence académiques. On sait plus que les autres.

Et voici la traduction en anglais

Ceci est aussi une acculturation. Je ne connais pas ces personnes ou cette organisation qui se sont donnés la peine de transcrire l'original en anglais. Elles ont simplement mis une image et une traduction qui en dit long sur l'espérance des chrétiens. Superbe message et ces producteurs n'ont pas eu besoin de dépenser des fortunes pour réaliser leur propre clip.

Une autre idée d'évangélisation par la danse de groupe pratiquée par des chinois.

https://www.cath.ch/newsf/danse-gymnastique-chretienne-evangelise-chine/

Commenter cet article