Le handicap spirituel et émotionnel - Idée de prédication
Le handicap spirituel et émotionnel
Ce que nous définissons avec le mot "handicap", ce n'est pas prioritairement le handicap physique ou médical, mais les limites que notre condition humaine nous imposent et qui sont normales. Personne n'y échappe.
Notre grande difficulté, c'est que traditionnellement le christianisme a mis l'accent sur la notion de péché qui a tout détraqué. C'est un peu la grille de lecture qu'on utilise dès qu'il y a des problèmes, des difficultés, des dysfonctionnements. Et par ricochet, on propose de se connecter à Dieu qui va tout résoudre, à condition de se mettre en règle avec lui et avec les autres. Sans nier que le pardon est un puissant levier pour améliorer nos vies, ça ne résout pas toujours les difficultés et il faut apprendre à vivre avec.
Lien sur le clip d'introduction (sur Facebook):
https://www.facebook.com/
Autre clip, sur le même thème, sur TikTok
Démarche:
1. Introduisez le thème, sans trop l'expliciter.
2. Faites projeter le clip.
3. Développez le thème du handicap qui n'est pas forcément le résultat direct d'un péché. Axez sur le dépassement possible du handicap.
4. Organisez des groupes de discussions pour que les participants partagent les expériences où ils ont pu surmonter leur handicap. Au besoin sélectionnez vous-même les personnes susceptibles de remplir ce rôle de modèle pour chaque groupe. (dans la ligne de la culture du partage, fer de lance des réseaux sociaux)
Quelques idées pour développer le point 3
Le clip est certes un monument du genre et tout le monde n'a pas la même perspicacité que cette femme sans bras, mais il montre aussi que Dieu a mis dans sa création des mécanismes pour surmonter, tout seul, les problèmes. Je prends un exemple tout simple, celui de la cicatrisation en cas de blessure. C'est un processus de réparation qui se fait tout naturellement en prenant quelques précautions de base, comme la désinfection de la plaie. Sous prétexte que beaucoup de personnes fonctionnent en "standalone" par rapport à Dieu, sans tenir compte de son avis, on a peut-être trop accentué, pour le chrétien, le recours systématique au Dieu-baguette-magique. Lorsque le Christ nous rend libre, c'est qu'il nous donne aussi un espace de liberté, où nous pouvons nous développer, sans toujours courir vers notre "maman" spirituelle. Nous avons parfois éduqué le chrétien à prendre Dieu pour leur nounou. On a besoin d'être materné. Dieu cherche des chrétiens adultes à qui il peut faire confiance. Des personnes qui ont une colonne vertébrale spirituelle et qui se débrouillent aussi par leurs propres moyens. Le plaisir du parent, c'est de voir que son gamin se sort, par lui-même, de la difficulté.
Texte biblique: Juges 6:14
Le Seigneur se tourne vers Gédéon et lui dit : « Avec la force que tu as, va délivrer Israël des Madianites ! Oui, c’est moi qui t’envoie. »
Dieu ne dit pas "va avec la force que je te donnerai", mais "va avec la force que tu as". Je n'applique pas la notion d'autonomie à n'importe quelle situation. Je parle du comportement plus ou moins gérable avec nos capacités personnelles. Pas des problèmes existentiels qui détruisent une vie. Il est intéressant que dans ce texte, ce qui est prédominant c'est l'envoi. C'est probablement là qu'il faut mettre l'accent. Dieu envoie très souvent en fonction de nos capacités, comme on envoie nos gamins dans des situations dont on sait qu'ils pourront se sortir. Heureusement que Dieu, le Père, n'est pas un trouillon, comme le sont parfois les parents. C'est peut-être aussi un argument à mettre en avant. Nous pensons être "handicapés" pour la tâche que Dieu nous demande, alors que lui, il sait ce qu'il fait. S'il donne une mission, il sait aussi qu'on en est capable.
Il faut redonner confiance aux croyants que Dieu est le Dieu de la réparation "automatique" comme pour la cicatrice. La notion de temps est un facteur important. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir parfois recours au miracle, au conseil du thérapeute ou d'un pasteur, d'un curé, d'un chrétien en qui on a confiance.
Un autre aspect pour suppléer à nos handicaps, c'est le recours à la communauté.
Texte biblique: Exode 4:10-17
Dieu désigne Aaron comme adjoint de Moïse
Ici dans ce texte, c'est une personne qui supplée au handicap. Cette personne peut aussi être le conjoint ou la conjointe. C'est intéressant de considérer la relation de couple comme un assemblage de personnes qui se complètent, pas forcément dans le sens ++, mais aussi dans le +-. Souvent on s'assemble avec les personnes qui nous ressemblent.
Pour annoncer ce culte sur votre page Facebook, sur Twitter et à la fin d'un culte, récupérez le visuel.